Les métaux lourds ou éléments-traces métalliques (ETM)
Comme les perturbateurs endocriniens, ils sont omniprésents dans notre environnement. Ils sont impliqués dans beaucoup de problèmes de santé par leur action perturbatrice sur notre terrain. Rappelons que c’est l’état du terrain qui conditionne l’apparition des maladies et de leurs symptômes et non l’inverse.
« Ce ne sont pas les moustiques qui font les marécages, mais les marécages sont des lieux propices pour le développement des moustiques » Pierre Valentin Marchesseau.
Voici quelques exemples de métaux lourds présents dans notre environnement : Mercure, Aluminium, Cadmium, Plomb, Étain, Nickel, Argent, Cuivre, Sélénium, Zinc, Manganèse, Arsenic, Chrome, Antimoine, Cobalt, Fer, Platine, Titane, Uranium.
Le mercure
Norme pour les produits de la pêche et la chair musculaire de poisson : 0,1mg/Kg
Norme OMS pour l’eau potable : 1µg/l
Ce métal est liquide et volatil dans les conditions normales de température et de pression.
Les principales sources sont les pollutions atmosphériques, le poisson et les amalgames dentaires. Une personne possédant 8 amalgames métalliques en bouche (moyenne de la population française) s’intoxique au mercure à raison de 15µg/j.
Une femme enceinte ou allaitante ne doit pas subir d’intervention sur un plombage
sous peine d’intoxiquer gravement son bébé.
Une intoxication au mercure peut être la cause de
• Fatigue inexpliquée, insomnie, vertiges, maux de tête
• Symptômes neurologiques (le système nerveux est la cible du mercure) : Instabilité émotionnelle, irritabilité, perte de mémoire, fourmillement dans les mains, sensation de brulure, tremblement des doigts, des paupières ou des lèvres…
L’aluminium
Normes européennes : 15µg/l
On retrouve ce métal dans
• L’eau du robinet (le sulfate d’aluminium est souvent utilisé pour décanter l’eau dans les stations d’épuration)
• Les additifs alimentaires (E173, E520, E521, E522, E523, E541, E554, E556, E559) utilisés dans les préparations alimentaires industrielles (biscuits, aliments en poudre (lait, café, potage), sel raffiné, fromage industriel, feuilles de thé, cacao, herbes aromatiques)
• Les ustensiles de cuisine : casserole, rouleau de papier alu (100g de tomates conservées dans du papier alu toute une nuit peuvent contenir jusqu’à 6,5g d’aluminium).
• Les cosmétiques, certains dentifrices, déodorants antitranspirants et certaines crèmes
• La plupart des vaccins et certains médicaments antiacides (exemple maalox® : 400mg d’hydroxyde d’aluminium)
Une intoxication à l’aluminium peut être la cause de : nausées, vomissements, perte d’appétit, gastrite, ulcère à l’estomac, perte de mémoire et maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, douleurs musculaires chroniques, fatigue chronique.
Le plomb
La norme n’est pas la même selon les types d’aliments, elle varie de 0,1mg/Kg à 0,5mg/Kg
On retrouve ce métal dans l’eau potable (conduite d’eau en plomb), les piles, les rejets dans l’air des fonderies, certains aliments, la peinture, certains cosmétiques (khôl)
Le plomb est responsable du saturnisme (troubles neurologiques, convulsions) et peut être impliqué dans des problèmes d’anémie, de fatigue chronique et de coliques abdominales
Le cadmium
Là aussi, la norme n’est pas la même selon les types d’aliments. Elle varie de 0,05mg/Kg à 0,2mg/Kg
Sources de contamination
• Rejets de la métallurgie, PVC, certains pigments de peintures, incinération de matières plastiques et de caoutchouc, fumée de cigarette, produits d’entretien pour l’argenterie, gaz d’échappement, huile de moteur, casseroles émaillées, colorants
• Fruits de mer (coquilles saint jacques, homards, langoustes, huitres), foie de poissons, certaines charcuteries, café, boissons au cola, farines blanches, bonbons, eau du robinet
Ce métal peut être impliqué dans : cancer pulmonaire, emphysème, bronchite chronique, fragilisation des os, maladies rénales, anémie, arthrite, migraines, problèmes cognitifs, maladie cardiovasculaires, ostéoporose, perte de gout et d’odorat.
Le bon fonctionnement des émonctoires est capital pour permettre au corps d’éliminer les toxines. Cela peut se faire naturellement. Malheureusement nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau et certains éliminent mieux que d’autres. Il faut donc parfois intervenir pour stimuler cette élimination. Une détox classique ou une détox spécifique permettra d’aider des émonctoires parfois bloqués par les métaux lourds.
Il faudra veiller à la qualité de l’eau consommée et utilisée en cuisine et ne pas négliger les antioxydants (sélénium, vitamines C…), la N-Acétyl-Cystéine (précurseur du glutathion ), des compléments multi vitamines et minéraux car les métaux lourds prennent leur place dans les réactions biochimiques de notre métabolisme. Parfois dans les cas plus graves, il faudra envisager des méthodes de chélation chimique avec un médecin spécialiste des métaux-lourds. Dans tous les cas, cette élimination est un processus lent qui peut prendre jusqu’à 2 ans.
sources
- Images: pixabay et prexel pour l’aluminium
- Les dégâts des métaux lourds, Dr JP Willem, Les éditions Trédaniel
- Maladies Emergentes : Comment S’en Sortir ? de Françoise Cambayrac, JML Editions
- Le règlement CE n° 1881/2006 fixe des teneurs maximales dans l’alimentation, notamment pour le plomb, le cadmium, le mercure et l’étain inorganique. Journal officiel de l’Union européenne du 20.12.2006
- www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000465574/
- iaomt.org/
- www.non-au-mercure-dentaire.org/
